Afin de pratiquer la cartomancie, et interpréter de manière plus juste, il faut faire confiance à son intuition, et l’entendre. Mais comment faire ? Voici quelques clés, d’après mon expérience, qui peuvent inspirer votre chemin afin de vous reconnecter à votre intuition.
Clés pour se connecter à l’intuition
1. Respirer

C’est peut-être idiot, mais la respiration est tellement naturelle qu’on l’oublie. Et elle est pourtant un outil excellent pour se reconnecter au moment présent. En étant en lien, ancré dans l’instant, on arrive à se connecter à l’intuition.
La respiration consciente permet de se calmer, et ainsi d’avoir l’esprit clair. En étant dans la tranquillité, on peut accéder à son intuition de manière consciente.
Petite parenthèse sur l’intuition : on en est tous doté. Plus ou moins fortement en fonction de qui prend le dessus entre le mental et le ressenti. L’intérêt dans la vie de tous les jours, c’est d’avoir un bon équilibre entre les deux. Mais durant les guidances, c’est bien de pouvoir laisser l’intuition prendre les commandes.
L’intuition c’est : les tripes, ces impressions, ce « je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas ». C’est instinctif, et n’a pas besoin d’explications.
Donc, lorsqu’on accède à son intuition de manière consciente, ça fait qu’on amène à la conscience une information, plutôt que de la laisser en arrière plan. L’intuition est toujours présente, simplement elle est plus ou moins discrète en fonction de la place qu’on lui donne. S’ancrer dans le moment présent par la respiration, est un moyen de lui laisser la place en premier plan.
Personnellement, c’est le yoga qui m’a permis d’avoir une meilleure gestion de ma respiration. Bouger de façon synchronisée avec les inspirations et les expirations, m’a permis en plus de prendre conscience de mon corps, de conscientiser la respiration. Cet alignement du corps et du mental lié par la respiration, permet un ancrage dans le temps. Plus rien n’existe que le moment.
C’est grâce à la découverte de la respiration profonde, via le yoga, que j’arrive aujourd’hui à trouver le calme intérieur dès que j’en ai besoin.
Ça m’a également aidé pour la méditation, qui m’a longtemps été un exercice difficile car j’avais l’impression de ne pas respirer correctement.
Yoga, Tai Chi, méditation, respiration guidée, autre. Je vous invite à essayer plusieurs choses afin de trouver votre porte qui vous permettra de vous centrer, trouver le calme et être dans le moment.
2. Connaître

À mon sens, avoir une certaine connaissance de soi est important. En ayant conscience de son fonctionnement, cela permet de savoir qui « parle ».
Ce doit être différent pour tout le monde, et peut-être que pour certain.e cette connaissance doit être soigneusement calibrée pour ne pas devenir un frein. Quoi qu’il en soit, pour moi, c’est un indispensable.
Ayant un mental très présent (malgré mon ouverture sur la spiritualité et mes pratiques), savoir qu’il a cette tendance à vouloir faire pilote solitaire plutôt que de collaborer avec l’intuition, me permet d’avoir un recul sur ce qui me vient. Et j’arrive donc à repérer lorsqu’il se faufile pour se mettre en avant alors que l’intuition avait son tour seule aux commandes. Cette connaissance de mon fonctionnement me permet de réussir à faire des tirages pour ma personne, ce qui est très compliqué lorsqu’on a des attentes et toutes les connaissances d’une situation puisqu’elle nous concerne.
Cette connaissance de soi est, dans mon cas, une force. Je vois lorsque mon ego est piqué et veut absolument avoir raison, ou encore, lorsque j’ai une attente qui va brouiller l’intuition car je suis incapable de lâcher prise. C’est très important pour moi de savoir qui « parle ». Cela me permet d’être plus juste dans mes propos, et de donner sa bonne place à chacun. Dans mes guidances, je laisse place à l’intuition mais aussi au mental. L’intuition me donne des ressentis, et le mental me permet de formuler, de structurer ses informations.
Pour cultiver la connaissance de soi, il faut être à l’écoute de soi. S’analyser, et s’intéresser à la psychologie sont des bons moyens de se comprendre. Prendre du temps pour se connecter à soi, entendre le bruit ambiant intérieur et lui donner de l’attention. Car les dialogues internes sont présents afin qu’on en prenne conscience, ils ne demandent qu’à traverser le corps en étant ressenti.
3. Lâcher

Parmi les conseils que j’entends le plus, après « respire » : « lâche prise ».
Le lâcher prise permet de se délester de ce qui ne sert plus, et de se tourner vers des solutions. Lâcher, c’est remettre en mouvement ce qui était coincé. Rediriger les énergies là où naturellement elles s’épanouiront. C’est aussi avoir confiance, qu’on a fait le nécessaire, et qu’il faut donc laisser suivre son cours aux choses, puisqu’elles ne dépendent plus de nous.
En fonction de son éducation, de son fonctionnement, lâcher prise, aussi bateau que semble ce conseil, n’est pas si évident. Pourtant, avec les deux clés précédentes, ça devient plus aisé ! Ensuite, tout dépend du fonctionnement de chacun, et de ses croyances. Ici je ne peux que vous témoigner ma manière de faire pour vous aider.
Lorsque je dois lâcher prise, en fonction des moments, de mon état d’esprit et des situations, c’est plus ou moins facile. Lorsqu’il m’est difficile de lâcher prise (dépendant des situations évidemment), au global, ce qui m’aide c’est de comprendre. En ayant une compréhension du pourquoi je m’accroche, ou n’arrive pas à lâcher, j’ai plus de compassion et de douceur envers moi-même. Ça me permet d’avoir un recul sur ce qui se passe, et de travailler avec, plutôt que contre moi. J’ajoute à cela ma confiance avec mon équipe de lumière.
Et lorsque je n’y arrive toujours pas, c’est au temps que je donne ma confiance. Je lâche prise sur le fait de lâcher prise, et laisse le temps faire son travail en étant douce avec moi-même. S’en vouloir d’avoir du mal à lâcher, culpabiliser, se frustrer, se flageller n’est pas constructif. Alors je respire, reviens dans le moment présent. J’entre en moi, comprends la situation, vois qu’il m’est impossible de lâcher prise même si je le souhaite, et lorsque je suis prête, j’expire profondément et me libère. Chaque fois que mon mental revient sur la situation qui bloque, je contre avec des paroles rassurantes et redirige mon attention ailleurs. S’autoriser à ne pas réussir à lâcher prise, ou simplement se donner le temps lorsqu’on n’en a pas envie, est aussi important. C’est accepter ses parts et la complexité humaine.
Conclusion
Concrètement, ses trois clés, ça donne quoi ?
Plusieurs minutes avant un tirage, je médite afin de me connecter à l’intuition et à ma profondeur. Je laisse le mental se relâcher, l’intuition prend les commandes. En étant dans le moment présent, je me mets comme hors du temps, ouverte aux messages qui vont me traverser.
Et la magie opère, cartes et intuition se mêlent, et je n’ai qu’à retranscrire les informations. Tout au long de la guidance, je respire calmement, profondément. J’arrive à discerner lorsque le mental m’avertit de faire attention à ma formulation afin qu’elle soit la plus claire possible. Il m’aide à structurer les ressentis en trouvant les mots au plus juste. Parfois il empiète, je ressens des choses que je n’ose formuler de peur de me tromper, je reconnais l’ego alors je lâche prise.
Je dis tout ce que je sens être important. Si je sens que ça n’apporte rien au message ou risque de le flouter je laisse. Car je ne fais pas un spectacle et alimenter mon ego n’est pas utile. Je transmets simplement le message, en lâchant totalement prise sur les informations qui n’apportent pas de pertinence.
La respiration est régulière, toutes les informations reçues j’atterris. Et lorsque la consultation se termine, je laisse ce moment d’échange hors du temps flotter librement, sans m’y attacher. Ma mission de messagère est accomplie, je lâche prise dans l’espoir d’avoir apporté de la lumière.