Parmi les conseils qui reviennent le plus souvent dans les tirages : lâcher prise.
C’est agaçant à entendre. Parce que vous le savez et parce que vous avez l’impression que vous n’y pouvez rien. Mais en réalité, le cerveau est fantastique, et on peut l’entraîner à faire en sorte que ce soit plus simple.
Qu’est-ce que le lâcher prise ?
Lâcher prise, c’est réussir à se laisser porter, sans tenter d’avoir le contrôle sur tout. En manifestation, c’est réussir à lancer une intention et la laisser grandir seule, sans attachement. En général, c’est un « adviendra que pourra ». Faire le nécessaire pour ensuite laisser aller.
Lâcher prise est une clé hyper importante pour réussir à atteindre une sérénité intérieure.
Je l’ai déjà évoqué dans cet article. Je vous invite à lire la clé 3 « lâcher », dont la formulation est complémentaire.
Lorsqu’on parle de lâcher prise, je vois une personne flotter, se laissant porter par le courant. Et parfois, il y a des situations qui font qu’elle va se cramponner à une pierre de toutes ses forces, luttant contre le courant pour rester accrochée. Elle se blesse en faisant cela, parce qu’elle se crispe, et elle bloque ce qui doit passer. Elle va finir par se faire balayer lorsqu’elle sera à bout de forces. C’est donc pour moi le fait de réussir à relâcher cette pierre, et continuer à se laisser porter par le courant.
Finalement, le lâcher prise, c’est un gage de confiance. En soi, en l’univers, en l’avenir. Savoir que toute chose est destinée au mouvement, et qu’il faut se laisser traverser, porter, afin d’avoir une expérience plus agréable.
Comment on fait ?
Généralement, là où on n’arrive pas à lâcher prise, il y a une information. Une blessure, une peur. Le besoin de contrôle est hyper éveillé, car on a l’impression que de lâcher serait catastrophique.
Tout d’abord, pour lâcher prise, il faut avoir une base de sécurité solide. Si on a de bonnes fondations, alors on pourra se permettre d’avoir confiance que ce qui est de notre ressort est fait, au mieux, et suffisant pour évoluer seul.
Un exemple très concret : vous ne pouvez pas lâcher prise sur des soucis financiers lorsque votre survie est en jeu. Si vous souhaitez augmenter vos finances pour augmenter votre confort, là vous pourrez lâcher prise. Mais lorsque vous avez besoin d’argent pour manger, vous loger, vous vêtir, bref, simplement survivre, là vous avez beau tout faire pour lâcher prise, c’est impossible, puisque votre survie en dépend.
C’est valable pour toutes les situations, si on est dans la survie, on ne pourras pas lâcher prise, en tout cas pas sans soutien.
Alors voici les étapes pour lâcher prise :
Réaliser qu’on s’accroche est un premier pas.
Comprendre pourquoi en est un deuxième.
Et enfin, la confiance est le dernier pas pour y arriver, surmonter son appréhension de relâcher.

Pourquoi c’est difficile ?
Comprendre la racine du pourquoi on veut absolument garder le contrôle permettra de s’entraîner à relâcher. Comme cette racine là peut être très profonde, soyez patient·e avec vous-même. Ça peut être une blessure de rejet, d’abandon. Une éducation qui fait que on est hyper-indépendant·e. En vous écoutant, vous saurez pourquoi il y a des situations qui sont plus difficiles à passer que d’autres. C’est donc un long travail.
Il y a aussi le reste qui joue (période de changement, moments de vie chargés de stress, fatigue, hormones). Si on se sens bousculé·e par la vie, évidemment qu’on va avoir besoin d’essayer de contrôler les choses. Alors non, des parts de soi ne voudront pas lâcher prise, même si on le veux, même si on en as besoin.
Une chose qu’on peut faire, par contre, c’est changer son discours intérieur. On le sais que ça ne sert à rien de repasser mille fois la situation dans sa tête, on le sais qu’il faut relâcher tout ça. Mais si plutôt que de se frustrer, de se disputer intérieurement, on se donnait un peu de douceur ? On l’a dit plus haut, c’est une lutte, qui plus est fatigante. Alors si plutôt que d’être dans le combat, vous entrez dans l’entraide ? Et si vous…
Lâcher prise sur le lâcher prise
Ces dernières années, j’ai vécu beaucoup de conflits. Un désaccord m’a particulièrement affectée, et je n’arrivais pas à lâcher prise. Un trop-plein, ça faisait bouger trop de choses, trop d’échos aux dernières années difficiles, un sentiment de trahison, etc. Je ne pouvais pas lâcher prise. J’ai donc accepté cette impossibilité. Plutôt que de me buter à me dire « lâche prise » et abandonner tous les dialogues internes de « ne reste pas bloquée là-dedans, c’est inutile », « Laisse tomber, y penser ne changera rien à la situation », etc., j’ai lâché prise sur le fait de lâcher prise.
Le temps est le meilleur des alliés, j’ai donc accepté le fait que la situation était difficile pour moi à digérer. J’ai accepté les blessures, l’agacement d’avoir su mais pas écouté mon instinct, et la frustration de ne pas réussir à lâcher prise. En faisant cela, je me suis simplement autorisée à être accrochée à la situation, à ressentir pleinement. Et je crois que c’est finalement ça le lâcher prise, savoir se laisser traverser, avoir confiance que ça passera.
Conclusion
Lâcher prise est un conseil bienveillant. Il nous dit gentiment : « tu as fait ce que tu pouvais, maintenant, laisse faire l’univers« .
À vous de trouver comment cultiver la connaissance de soi ainsi que la confiance, afin de pouvoir enfin relâcher. C’est tout un chemin et chacun a un fonctionnement différent. La respiration en conscience, ainsi que le yoga, sont mes clés qui me permettent de cultiver cela. Trouvez ce qui fonctionne pour vous afin de le cultiver.
Vous ne pouvez pas tout contrôler, et c’est OK. Et si vous n’arrivez pas à lâcher, soyez dans la patience et la douceur avec vous-même. L’inconscient ne se contrôle pas, et parfois, il reste bloqué. Pour qu’il arrête de tourner en boucle, écoutez ce qu’il essaie de vous dire. Et n’hésitez pas à vous faire accompagner. Les autres, dans des relations saines, ont un effet merveilleux sur nous. Parfois miroir, parfois soutien, ils aident à étendre notre perception, et ils nous permettent de sortir de notre tête afin de trouver le parfait équilibre.
